"La présidence de la Région n'a pas
partagé les déclarations du syndic d'Aoste qui représentent son
point de vue, pourtant absolument légitime". C'est ce qu'a
déclaré le président de la Région, Renzo Testolin, en réponse à
une interrogation d'Andrea Manfrin (Lega Vda) concernant les
déclarations du syndic d'Aoste, Gianni Nuti, selon lequel
l'épreuve préliminaire de la connaissance de la langue française
pour participer aux concours de l'administration publique en
Vallée d'Aoste est une "forme de protectionnisme qui risque
aujourd'hui d'être sans vigueur".
Testolin a rappelé la commémoration du 80e anniversaire de la
Charte de Chivasso pendant laquelle "nous avons souligné sa
modernité et son actualité, soit en ce qui concerne 'l'esercizio
delle funzioni politiche e amministrative locali che dovrà
essere affidato ad elementi originari del luogo o aventi
residenza stabile', soit pour ce qui est de la question
linguistique 'per la loro posizione geografica di intermediarie
tra diverse culture, nelle valli alpine deve essere pienamente
garantita una particolare autonomia culturale linguistica'".
Selon Testolin "croyant fermement à ce qui a été dit en
décembre, la combinaison de ces deux extraits de la Charte de
Chivasso semble déjà suffisante pour préciser que le
gouvernement régional, ou du moins la présidence de la Région,
n'a pas partagé les déclarations du syndic d'Aoste qui
représentent son point de vue, pourtant absolument légitime. À
cet égard, dans une réalité où les langues sont considérées
comme une richesse et synonymes d'ouverture sur le monde, je
tiens à souligner comment même le récent Traité du Quirinale
établit que 'la frontière terrestre franco-italienne constitue
un bassin de vie continu, où les populations française et
italienne partagent un destin commun'. Même dans le domaine de
la coopération transfrontalière, nous retrouvons donc l'esprit
de notre culture et de notre particularisme, qui nous offrent
les atouts et les opportunités pour affronter notre avenir à
partir de la mondialisation d'aujourd'hui, pour pouvoir ouvrir
nos portes aux jeunes francophones aussi, qui peuvent trouver un
emploi dans notre Vallée".
Manfrin s'est dit satisfait de la réponse: "Nous pourrions
dire que la déclaration du syndic au Conseil communal d'Aoste
n'a aucun soutien politique".
Riproduzione riservata © Copyright ANSA